La DGCL a récemment publié une notice statistique sur la place occupée par les femmes dans la vie politique locale en 2022. Sans surprise, on y apprend que si la part des femmes dans la vie publique locale ne cesse de progresser, elle demeure encore très limitée dans les fonctions exécutives. Revue de détail.
Avec la mise en œuvre des lois relatives à la parité, le nombre de femmes élues locales a atteint lors des derniers renouvellement départementaux et régionaux des niveaux records : ainsi, en 2022, les femmes occupent désormais 41,5 % de l’ensemble des mandats d’élus locaux en France.
Au sein des conseils municipaux, 42,2 % des élus sont des élues. Mais seulement 20,1% des Maires sont des femmes. Cette distorsion est encore plus forte dans les EPCI : si les femmes occupent 35% des sièges de conseillers communautaires, seulement 11,8% des EPCI sont présidés par une femme.

Les statistiques nous enseignent aussi que, moins la commune (c’est également vérifié dans les EPCI) est peuplée et moins le nombre d’élues y est important (pas d’obligation légale dans les plus petites communes). Mais la proportion de femmes Maires y est plus importante qu’ailleurs : 22,5% des communes de moins de 1000 habitants ont une femme à la tête de leur mairie.

Dans les conseils départementaux et régionaux, la part de sièges occupés par des femmes est plus importante que dans les communes. Mais le nombre de femmes y exerçant la responsabilité suprême de la collectivité demeure très minoritaire : il n’y a que 20% de Conseils départementaux présidées par une femme et seulement 31% de des régions ont élu une femme à leur présidence.
Une conclusion s’impose : là où la loi impose la parité, la place des femmes progresse mécaniquement dans les mandats locaux. Mais l’accès aux responsabilités exécutives y demeurent l’apanage très largement l’apanage des hommes… pour l’instant.