Lors de la présentation du plan gouvernemental de rénovation énergétique des écoles, le Ministre Christophe Béchu a tenu à rappeler les enjeux qui justifiaient la mise en place de ce plan :
– Un enjeu climatique pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre
– Un enjeu budgétaire de maîtrise des factures énergétiques des collectivités locales
– Un enjeu de transmission pédagogique de meilleure qualité pour les enfants
Les bâtiments scolaires représentent en effet environ 130 millions de m² de bâtiments pour environ 10.000 établissements (44.900 écoles primaires, 5.290 collèges et 2.260 lycées) pour un coût global estimé de rénovation thermique de plus de 40 milliards d’euros d’investissement.
Trois dispositifs ont été annoncés par le Ministre Béchu le 9 mai dernier dont les deux premiers préexistaient :
– le « fonds vert » qui est déjà intervenu pour 170 écoles dans une quarantaine de départements à hauteur de 30 millions d’euros
– le « tiers-financement » qui consiste à financer les travaux de rénovation par les économies d’énergie futures générées par le projet
– « EduRénov », nouvel outil qui couvre l’intervention de la Banque des Territoires notamment sous la forme de prêts à hauteur de 2 milliards d’euros ainsi que des aides techniques à l’ingénierie.
Pour bénéficier de ces aides, les bâtiments rénovés devront atteindre 40 % d’économie d’énergies en cohérence avec les objectifs français de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Ces annonces qui veulent traduire une mobilisation nationale autour de l’objectif de rénovation thermique des écoles nécessiteront donc de la part des communes, départements et régions des investissements significatifs d’ici à 2027. Reste à savoir comment ces programmes pourront s’insérer dans les efforts budgétaires demandés par le gouvernement aux mêmes collectivités dans le cadre du Plan de stabilité 2023-2027.
