Un groupe de sénateurs a récemment publié les conclusions des travaux de leur mission d’information en vue d’améliorer la participation des plus jeunes aux élections. Parmi les recommandations formulées par les sénateurs, un certain nombre concernent les élus locaux. Nous les passons ici en revue.
71% des 18-24 ans et 66% des 25-34 ans n’ont pas voté aux dernières élections législatives. Ces chiffres ne traduisent pas seulement le manque d’intérêt de toute une génération pour la chose publique : ils créent un déséquilibre démocratique dans le choix des représentants en donnant aux ainés une importance électorale que la simple arithmétique démographique ne leur donne pas. Il y a fort à parier que les choix de cet électorat influera sur les politiques menées et, par ricochet, éloignera encore un peu plus les nouvelles générations des décisions qui seront prises. C’est dire si la question de la participation électorale des plus jeunes est un sujet majeur.
La participation des jeunes : l’affaire de tous

Parmi les 23 recommandations formulées par les sénateurs, beaucoup concernent l’Etat et, en premier lieu, l’école. Mais des pistes concernant les collectivités locales sont également évoquées dans ce rapport dont on pourra prendre connaissance en fin d’article.
L’engagement associatif, attracteur de la vie publique
Parmi celles là, le rapport souligne l’importance de l’engagement associatif comme premier engagement citoyen. Or on sait l’importance du soutien apporté par les communes dans la dynamique associative. Le rapport évoque aussi différentes initiatives prises par les collectivités territoriales en matière de démocratie participative.
Par ailleurs, les sénateurs proposent plusieurs pistes de réflexion pour (r)amener les plus jeunes vers les urnes : parmi celles-là, les Conseils des jeunes qui, lorsqu’ils ne sont pas perçus comme de simples alibis électoraux ou comme des gadgets de communication, connaissent un vrai succès d’incitation des plus jeunes à s’engager. Le rapport propose enfin de créer un statut de l’élu-étudiant car si les salariés peuvent bénéficier d’aménagements de leur temps de travail lorsqu’ils sont élus, rien n’existe pour les élus encore en phase d’étude.
Enfin, s’appuyant sur les nombreux témoignages reçus, la mission d’information du Sénat invite les élus à ouvrir davantage les exécutifs locaux aux électeurs les plus jeunes. Ce n’est pas toujours simple à faire mais l’expérience montre partout que ces jeunes élus ont valeur d’exemple aux yeux de leur génération.